Assise Juste - Zazen
L'Assise Juste, Zazen* , est basée sur l'exercice de l'immobilité et du silence
(*En Kanji Japonais : "la méditation assise", "la grande assise")
Assis immobile sur un coussin haut et dure (Zafu), les jambes croisées, en équilibre parfait, une partie du poids du corps sur les genoux solidement appuyés dans le sol, le menton rentré, la colonne vertébrale étirée vers le ciel, ni penché en avant, ni penché en arrière, on se contente d'effacer à chaque instant toute volonté, toute tension inutile, toute intention.
L'attention est portée sur la posture du corps, contemplant les mouvements de la respiration. Il devient alors possible d'observer nos processus internes, nos pensées... sans s'y impliquer, sans les suivre.
Laissant passer nos pensées, l'activité mentale habituelle connaît un arrêt. Le corps retrouve peu à peu son équilibre. Le souffle se libère inconsciemment, automatiquement. L'esprit se recentre naturellement ici et maintenant, alors s'ouvre un temps pout revenir au présent et se tourner vers l'essentiel en nous-même...
Chacun peut apprendre par lui-même à se recentrer et à se dés-identifier de ses pensées et de ses affects pour revenir au calme d'une concentration vigilante via le souffle et l'attention au corps.
Il sera proposé d'expérimenter des postures du corps particulièrement efficaces issues de pratiques traditionnelles telle que la médiation assise Zen de l'Ecole Soto Japonaise, Zazen <# sur le zen et zazen>.
"Je
me souviens de mon maître Taisen Deshimaru * qui m'a initié à
la dure voie du Zen. Je retrouvais lumineusement la douleur de mes premières
"barres" et mon corps progressait vers cette liberté totale qui
est contrôle et expansion, vision juste d'un corps libéré
par l'ascèse et la voie.
La danse est une "voie" et je remercie
Claude Bessy ** d'avoir donné cette liberté aux merveilleux danseurs
de l'Opéra, capables de tous les styles et de toutes les expériences,
car ils sont maîtres de leur corps.
Notre société a oublié
que la liberté ne se donne pas. On doit la conquérir et que le grand
ennemi que nous rencontrons dans ce combat, c'est "nous-mêmes",
notre paresse et notre suffisance."
Maurice Béjart, Chorégraphe, Danseur (gauche) / T. Deshimaru (droite)
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Fondateur de l'Association Zen International
** Directrice de l'Ecole de Danse de l'Opéra de Paris
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